Marie Daâge
Porcelaine de Limoges peinte à la main
La dernière fois que nous avons vu Marie Daâge dans son appartement/bureau parisien, elle revenait à peine de Moscou où elle avait donné quelques conférences, partait rencontrer des designers à Londres, et travaillait sur des pièces destinées à compléter un service d’inspiration grecque-antique, commande de cet illustre architecte et décorateur dont le nom et les casquettes de cuir noir évoquent une certaine idée de la vie en mer.
Marie incarne depuis 25 ans, dans le monde entier, le luxe à la française. La Maison propose une porcelaine de Limoges peinte à la main et sur commande dans ses ateliers installés autour de la ville. À Limoges, savoir-faire et tradition remontent à 1765, date de la mise au point du procédé de fabrication de la porcelaine (quatorze siècles après la Chine).
Marie Daâge a formé une équipe de peintres à sa technique, elle insiste pour que leur trait soit stylisé plutôt que réaliste. La peinture joue les transparences ; donner vie à ce que l’on peint, plume d’oiseau, feuille ou rayure, exige une longue pratique et un grand talent. Certains ont leur spécialité, l’une putoise à merveille la rayure transat, tandis qu’un autre magnifie les fleurs, un troisième les personnages.
Marie Daâge a produit à ce jour 60 collections se déclinant en une gamme de 50 nuances, distribuées dans 42 pays. Ensemble, nous en avons choisi une, la collection Mikado 2, un motif évoquant un treillage fin, discret réminiscent des jardins conçus au XVIIIe siècle par André Le Nôtre, qui mènera, à Versailles, cette esthétique à son apogée. La collection se matérialise en classiques de l’art de la table déclinés en 5 accords de 2 couleurs qui nous ressemblent : absinthe/taupe, noir/coq de roche, fuchsia/camélia, bleu ardoise/snake green, or/or.
V.B.