Louison Bobet
Vous n’aurez pas l’air d’un coureur
Mais peut-être d’un cycliste, une personne pour qui le vélo se pratique en amateur, c’est à dire celle ou celui qui AIME, à l’image des champions des années cinquante, ceux d’avant les piqûres.
Louison Bobet a donné sa vie pour le vélo, gagné plusieurs fois le Tour de France, Paris-Roubaix, il fut également champion du monde. Un héros dans l’acception la plus pure : tantôt blessé, perdant, menacé, puis triomphant aux sommets, de l’Izoard, du Ventoux. Celui dont les exploits télévisés ont transporté des millions d’admiratrices et admirateurs. Jusqu’à l’accident de voiture en 1961, qui l’aiguillera vers la seconde partie de sa carrière, avec la création du premier établissement de thalassothérapie Louison Bobet à Quiberon, en Bretagne.
Voici venu le temps du troisième volet, sous forme de renaissance de cet esprit d’élégance aussi bien intellectuelle que vestimentaire, valeurs oubliées, comme le fair-play, par exemple. Avec le soutien de sa famille, Olivier Mauny, neveu de Louison, s’est associé à Vincent Rebours, pour redonner aux cyclistes une touche de panache qui s’accorde avec leurs vélos toujours plus beaux.
Au delà de l’excellence et de la justesse stylistique de la conception, on remarquera le soin passionné dans le choix des matières premières. Cette grande exigence oriente naturellement une bonne partie des choix de production vers la France, notamment avec le Quiberon, imperméable qui sait devenir cape, tout en restant imperméable. Il vous confèrera, non pas l’air d’un coureur, plus personne ne veut de cet air là, mais plutôt d’un bath man, qui plane, silencieux et au sec, survolant les routes inondées et son majestueux reflet, rien que ça.
V.B.
