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Cosmydor

La beauté sera post-pétrochimique* (ou ne sera pas).

Qu’avons-nous là ? Une marque au doux parfum suranné, très fin 19e : Cosmydor ; évocation d’un monde éternel et bienveillant incarné dans la chevelure dorée de cette femme peinte par Jules Chéret. Nous connaissons le pouvoir ahurissant de la publicité, et tout particulièrement des publicités pour savons, témoin Jean-Luc Godard repérant Anna Karina, sa future muse et épouse dans un spot Monsavon diffusé à la télévision en 1959.
 
Ici, c’est Xavier Quattrocchi-Oubradous qui, charmé, fonde la nouvelle Cosmydor autour de l’idée la plus moderne qui soit, et la modernité passe moins souvent par la technologie qu’il n’y paraît, puisqu’il s’agit d’être irréprochable et responsable, devant la nature et notre peau. Ne pas se dissimuler derrière les décors et concepts mousseux, qu’ils soient kitsch ou futuristes, ni les pléthores d’ingrédients, peu efficaces, donc pléthoriques, dont le choix répond uniquement à des critères marketing et financiers. Pas de pétrochimie dans les emballages, encore moins dans les produits, pas de contraintes de coûts dans les formulations.
 
Prenons le savon, encore lui, pierre angulaire de la marque à ses tous débuts et accessoirement de l’hygiène humaine. Il est produit de la manière la plus simple et la meilleure qui soit, artisanalement, à froid, sans séparation de la glycérine (7 à 8%), ce qui préserve sa douceur ainsi que les qualités hydratantes des huiles végétales et essentielles qui le composent ; pas de fragrance, peu d’ingrédients, mais naturels à 90,4 %, des principes actifs végétaux entre 30,6 et 74 % et tout ça est bio, c’est la moindre des choses. Le savon du cycliste, par exemple, est élaboré avec des huiles de graine de cumin noir, de feuille de giroflier et de cannelier, de quoi embaumer subtilement les contreforts du Ventoux.
 
Et les emballages ? Idem  : verre opaline, aluminium ; utilisation du carton réduite au minimum, éco-recharges, une production locale, et des produits 100% biodégradables.
 
Que dire de plus ? Crèmes et baumes complètent la panoplie, là non-plus, point de pétrochimie – contrairement à la cosmétique conventionnelle qui en saturent leurs formules (95%). Ici, bases et textures sont naturelles et utiles pour la peau : huiles végétales de coco, d’olive, de sésame, de jojoba, de cameline, d’amande douce, beurre de karité. Et c’est beau.
 
La chose peut paraître superflue, mais lorsque l’on s’occupe de la beauté des gens, qu’on le fait avec autant de soins, autant ne pas négliger cet aspect, c’est le travail de l’autre monsieur Cosmydor, le très doué Philippe Guillermic.
 
V.B.
 
*La pétrochimie, premier facteur de la croissance de la demande de pétrole (11/2018). Source : www.techniques-ingenieur.fr

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