Description
En cas de chute en mer, une marinière rayée vous sauvera probablement la vie*. Si vous ne tombez pas à la mer, ou si elle n’est pas rayée, sa douceur tout à fait incomparable vous sauvera la vie d’une autre manière, en l’adoucissant.
La Marine, qu’elle soit Nationale ou marchande, et la vie de ses marins ont, depuis les origines, tenu à deux éléments : l’équipement, et les intercessions de la communauté, de la famille, auprès des esprits, dieux et déesses, qui régissent les rapports entre les humains et la mer. Il se trouve que ces deux éléments sont historiquement réunis chez Le Minor, dont les brodeurs et brodeuses travaillèrent aussi bien à la confection des kabigs, qu’à celle des bannières dédiées aux Saints du diocèse, qui lors des processions, honoraient tout autant le Saint destinataire que l’adroit travail de leurs artisans.
L’histoire de l’entreprise le Minor débute en 1922, sous une égide féminine, c’est tout d’abord un atelier de bonneterie fondé par Berthe Etui, qui deviendra la Manufacture Bonneterie Lorientaise sous la direction de Juliette Corlay. Leurs lainages couvrent les épaules des marins partis dès l’âge de 14 ans pêcher la morue aux portes du Saint-Laurent. Installée à Guidel au début des années 60, La MBL vêtira bientôt la Marine Nationale du jersey rayé règlementaire ainsi que du pull officier ; son boutonnage sur le côté séduira jusqu’au divin David Bowie, c’est dire à quel point cette pièce est bien un essentiel – et non pas un basique – de la garde-robe du marin d’eau douce ou salée, ainsi que de toute personne ayant développé une idée de ce qu’être élégant signifie.
*La marine adopta les rayures il y a très longtemps, par mesure de sécurité, parce qu’un homme ou une femme rayé.e est plus facile à repérer dans les flots que cette même personne, lorsqu’elle est non rayée.